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Estoy aquí y percibo
la grandeza del día

EXILES INTÉRIEURS



Para celebrar el Día del Libro en el IES Bernardino de Escalante (Laredo, España), la alumna Lucía García Mellado de 2ª ESO, eligió la traducción al francés de un poema de Aurelio González Ovies dando como resultado este precioso caligrama. Una obra de arte con mucho verso y mucho corazón.

Exiles intérieurs

Dans ton espace est tout ce que tu assumes d'espace,

tout ce qui tu occupes comme partie du monde,

tout ce qui du monde fait partie de toi.

Toi, comme poids dans la pierre. Comme le rouge

dans la rose. Comme l'air dans l'arbre. Comme le poing dans le poème.

Et si un jour tu regardais et trouvais des chevaux

même s'ils n'étaient pas de chevaux, et toi

tu verrais des chevaux

(même s'ils n'étaient que fumée), parce que toi tu vois des chevaux,

ils pourraient être tes chevaux et t'emporter très loin

et t'apprendre au galop

ce qui n'existe pas mais nous paraît exister

et ce qui resurgit

et pousse

et se tient là, brillant, depuis toujours,

depuis toujours attendant des chevaux

lumineux avec un homme qui admet :

il n'ya que nous à mentir les vérités.

Et alors tu te poses et tes chevaux boivent

et une étendue très grande

comme un livre avec toute la nuit et les étoiles,

comme un verset géant d'où tombe l'eau

devient ton espace,

le regard de tes yeux,

la dimension de tes mains,

l'instant très fugace, la réalité très longue.

Et alors tu chevauches, sur tes chevaux agiles,

bien qu'ils soient des pétales qui restent en arrière,

bien qu'ils soient des vagues qui meurent dans le sable,

bien qu'ils soient des chevaux, si beaux,

si brefs.

Una realidad aparte, Cuadernos Fíbula de Poesía, Avilés 2005.

Traducción de Jean Dif au site http://jean.dif.free.fr/

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